La rencontre avec mon Maître spirituel fut pour moi comme une main prenant la mienne alors que je me trouvais en perdition.
J’étais seul, aveugle, comme perdu au milieu d’un torrent quand j’ai senti cette main prendre la mienne pour m’aider à rejoindre l’autre rive. Comment m’étais je retrouvé là ?
Il n’y a pourtant pas si longtemps, je longeais encore la berge rassurante de cette rivière. Cette vie d’avant était comme une évidence. Puis, sans même m’en rendre compte, je me suis retrouvé au milieu de ce torrent. Dans l’incapacité de rejoindre la rive que j’avais quittée, que j’avais si longtemps longée, ce monde qui était le mien depuis toujours. J’étais secoué par la violence du courant, balloté de toute part, incapable d’avancer, ni de reculer. J’ai ainsi, petit à petit, presque imperceptiblement, perdu tous mes repères, tous mes attributs, tout ce qui faisait que j’étais ce que j’étais, pour me retrouver nu, désarmé, vulnérable, seul dans cette difficile traversée. Sans savoir où se trouvait l’autre berge, seule issue possible.
C’est là, figé au milieu de ce tumulte, que j’ai senti  cette main qui  pris la mienne. Cette main tendue, inespérée, pleine de compassion, de sincérité, d’amour, qui fut pour moi comme un miracle. Une main qui connaissait le chemin pour l’avoir déjà pratiqué, qui savait parfaitement comment franchir cette rivière pour atteindre un jour l’autre rive, l’autre monde, l’autre vie. Je n’avais plus qu’à me laisser guider, suivre, en toute confiance. Je n’étais plus seul, et je savais déjà que je ne le serais jamais plus.
Aujourd’hui, cette main, cette présence, me guide sans faille. Elle est toujours là, rassurante, même dans les moments difficiles, dans les épreuves, dont le chemin est immanquablement jalonné.
J’ai rencontré mon Maître spirituel fin juillet 2015. Appelons ça le destin. Et je reçu Shaktipat en plusieurs séances, au début du mois de septembre 2015. Ce fut pour moi un formidable  accélérateur du processus que j’avais tenté tant bien que mal d’amorcer par moi-même, par ma seule volonté.
Lors de la transmission de Shaktipat, la présence Divine, le lien évident qui nous unit à Dieu, son Amour Absolu, fut d’une force, d’une évidence extraordinaire. Moi qui étais si cartésien dans mon approche des choses, j’étais totalement bouleversé par ce que je vivais intérieurement lors de cette phase. Certes, cette vision cartésienne de la vie s’était déjà largement effrité ces derniers temps, laissant place au doute, mais la force de ces méditations communes finit de balayer les doutes, les résistances qui subsistaient, pour sentir pleinement la Présence du Divin en moi. Je sentais pour la première fois mon appartenance à ce grand tout qu’est l’univers, la vie, au delà des apparences de ce monde terrestre. Là était l’autre rive. J’avais enfin un aperçu de ce qu’elle était. Et cette évidence me redonnait l’espoir, la force de poursuivre mon chemin.
Si la pratique de la méditation s’était imposée à moi avant de recevoir Shaktipat, celles-ci connurent presque immédiatement une profondeur, une puissance, que je n’avais jusqu’alors jamais atteint. Je méditais régulièrement parce que je le voulais, parce que je décidais que…  Aujourd’hui, c’est un processus qui vit par lui-même si j’ose dire. Comme si la méditation elle-même était une entité vivante, indépendante, qui me pousse à méditer. Je peux très bien être dans l’action, et sentir en moi le pressent besoin de tout arrêter, de m’assoir, et de laisser se dérouler le processus. Je sens alors ma conscience descendre profondément dans ce monde intérieur me permettant d’accueillir ce qui doit venir. Bien entendu, j’ai toujours la faculté d’agir, de pas répondre à ce besoin de méditation, de rester dans l’action si j’en ai la nécessité. Sans doute que les choses qui devaient se dérouler à ce moment là, se dérouleront plus tard, à un autre moment.
L’impact sur le plan physique est également très étonnant. Le corps, sollicité lui aussi, subit des transformations incessantes. Parfois imperceptiblement, parfois plus violement. Allant de léger picotement nerveux à la surface de la peau, à des tensions musculaires très  intenses, laissant le corps vidé, sans plus aucune énergie. Ou plutôt comme si toute l’énergie disponible avait déserté en surface, pour se concentrer exclusivement vers l’intérieur, vers sa propre réparation, régénération. C’est comme si le corps évacuait une infinité de tensions, de blocage, plus ou moins important, accumulé au cours de ma vie. Et j’ai parfois eu la sensation qu’il « rajeunissait », tentant de retrouver sa configuration originale. Là encore, comme pour le cheminement intérieur, les choses se font d’elles-mêmes. Il suffit d’avoir confiance en lui.
 
Aujourd’hui, ce processus, engagé avec la transmission de Shaktipat, vit tout seul, si j’ose dire. Je ne fais que suivre. Et apprendre… Car dans les phases de méditation, dans cette profondeur nouvelle, une tout autre Connaissance s’offre à moi. Une Connaissance dépassant de loin ma conception des choses jusqu'à présent. Au premier plan des quelles la présence du Divin, du lien qui nous unit à Dieu, de la Réalité au delà des apparences, une vision global des processus en œuvres dans l’univers. Mais toute cette Connaissance nouvelle ne se fait pas sans heurt. Tout est chamboulé intérieurement. Passage obligé pour pouvoir s’ouvrir à quelques choses d’infiniment plus grand. C’est comme si je devais « désapprendre » tout ce que j’avais appris jusqu’a présent, et qui m’avait permis de survivre dans ce monde, pour être disponible à une autre Connaissance, à un autre monde. Cette  phase de transition est toujours pour moi empreinte de difficultés, de souffrances. Et c’est là, dans cette période de transformation, que la présence réconfortante de cette main prend tout son sens, toute sa valeur. Cette Présence m’aide à faire face au doute, à la peur de ne jamais pouvoir atteindre cette lumière qui est la seule issue possible, me permettant de traverser tout cet espace avec plus de confiance, plus de sérénité.
Shakitpat, c’est cette main tendue, cette présence, ce guide, qui est présent en moi chaque seconde que Dieu m’accorde.

Bruno. 2017

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